Tout a commencé début mars, deux semaines après la prise de poste de Boudjemaa Aissa en tant que médiateur social au sein du Pôle Éducatif et Familial (PEF). Accompagné de son binôme Smael, médiateur à Farrère, il a entrepris un tour de la ville pour aller à la rencontre des jeunes. C’est ainsi qu’ils ont découvert le terrain de basket Nelson Mandela, rapidement identifié comme un lieu stratégique de rassemblement et d’échange.
Très vite, ils ont commencé à jouer régulièrement avec les jeunes, notamment les mercredis et samedis après-midi. De fil en aiguille, Boudjemaa Aissa a fait la connaissance d’environ cinquante jeunes, âgés de 12 à 28 ans, qu’il a recensés progressivement : prénoms, âges, quartiers d’origine, numéros de téléphone, mais aussi leurs besoins et attentes. Son objectif : organiser un tournoi de basket 3 contre 3 et créer une dynamique positive autour du sport, tout en restant à l’écoute des éventuelles demandes d’accompagnement.
Ce travail de proximité a permis bien plus qu’un simple événement. Deux jeunes basketteurs ont notamment pu être accompagnés par Boudjemaa dans leurs recherches de stage, l’un en mécanique automobile et l’autre dans le cadre d’un BPJEPS dans une salle de sport.
Grâce à l’appui de ses responsables, à la mise à disposition du gymnase et à l’accord de la mairie, le tournoi a pu être officiellement programmé le 9 juillet 2025.
Début juin, il a repris contact avec l’ensemble des jeunes rencontrés. Bien que de nombreux majeurs n’aient pu participer en raison de leurs engagements professionnels, une belle mobilisation a eu lieu chez les mineurs, avec les autorisations parentales recueillies en amont.
Dans le cadre de l’organisation, Boudjemaa Aissa a été contacté par Marcello, entraîneur de basket expérimenté basé à Saint-Laurent-de-Mure. Souhaitant faire participer son équipe, ce dernier a également proposé d’arbitrer le tournoi. Après validation en réunion COTECH, sa participation a été acceptée.
Marcello a exprimé sa satisfaction à l’issue de l’événement :
« J’ai 54 ans, j’ai passé toute ma vie autour du basket. Je suis super ravi de cette journée : tout était au top, dans une belle ambiance, avec une organisation fluide. Mon équipe, composée de jeunes de 14 à 16 ans, a beaucoup aimé. Leurs parents m’ont même encouragé à organiser d’autres événements sur Saint-Priest. Le sport permet aux jeunes de se détourner des écrans et de se construire dans un cadre collectif. Ici, tout le monde est reparti avec le sourire et une récompense. Bravo ! »
Il a également salué l’implication de la mairie et la convivialité du goûter partagé.
Parmi les participants, Lia, 17 ans, a tenu à témoigner de son expérience :
« Avec mes deux copines, nous formions l’équipe des basketteuses. On a joué contre toutes les équipes, dont une mixte. L’ambiance était super, les autres joueurs très respectueux et fair-play, même quand un garçon faisait des dunks ! On espère recommencer pendant les vacances d’octobre, cette fois avec un tournoi 5 contre 5. Le sport m’a appris la confiance, le respect et le vivre-ensemble. C’est une fierté de partager ces valeurs. »
Ce tournoi 3 contre 3 organisé par Boudjemaa Aissa, avec le soutien de la ville, des équipes de médiation et des partenaires locaux, démontre à quel point le sport peut être un outil de cohésion sociale puissant.
Une prochaine édition, en 5 contre 5, est déjà envisagée pour les vacances d’octobre. En créant du lien, en valorisant les jeunes et en répondant à leurs besoins, ce type d’initiative contribue concrètement au mieux vivre ensemble.
